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Né à Belfort le 11 juillet 1864, Albert Baratier est le fils d’un ancien de la campagne du Tonkin. Après de brillantes études au collège Stanislas, il fut reçu en 1883 à l’école de Saint-Cyr dont il sortit au grade de sous-lieutenant en 1885. Il fut affecté en octobre de la même année au 1ᵉʳ régiment de chasseurs d’Afrique, dans l’armée coloniale, et devint lieutenant en 1889. Après avoir servi en Algérie, il prit part avec le lieutenant-colonel Humbert aux opérations contre Samory et se distingua particulièrement dans l’attaque de Diamanko (1891-1892). Il fut promu chevalier de la Légion d’honneur en 1892. En 1894, il fut versé au 12ᵉ régiment de chasseurs à cheval puis fut promu capitaine en 1895 au 6ᵉ chasseurs. Membre de la colonne Monteil envoyée vers Kong, il se lia avec le capitaine Marchand avec lequel il participa à l’expédition du Congo-Nil. Passionné par ce continent et assoiffé d’action, il participa, comme jeune officier, à trois missions africaines, dont la célèbre « mission Marchand » (1896-1899), où il joua un rôle essentiel en reconnaissant les marais du Bahr-El-Ghazal, permettant ainsi l’accès à Fachoda. Élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur en 1898, il reçut de nombreuses décorations pour ses faits d’arme africains. À son retour en France, il mit en lumière l’œuvre accomplie par la mission et dressa une carte du Haut-Oubangui. Nommé chef d’escadron en 1899, il fut rapidement promu lieutenant-colonel en 1905 puis colonel en 1911 au 14ᵉ Chasseurs à cheval. Il devint commandeur de la Légion d’honneur en 1913, et fut nommé général de division en 1917, peu de temps avant sa mort survenue lors d’une visite dans une tranchée de première ligne devant Reims, le 17 octobre 1917, d’une embolie foudroyante, conséquence des maladies tropicales récurrentes contractées en Afrique.